Elle vit enfin de la musique ! Comment Cassielovegood a-t-elle réalisé son rêve en passant de la passion à la profession ?

Elle vit enfin de la musique ! Comment Cassielovegood a-t-elle réalisé son rêve en passant de la passion à la profession ?

Elle vit enfin de la musique ! Comment Cassielovegood a-t-elle réalisé son rêve en passant de la passion à la profession ?

En 2019 et suite à son travail acharné, notre membre Cassielovegood peut enfin commencer à vivre pleinement de sa passion : le chant. Son premier album sort très prochainement sur toutes les plateformes de streaming : restez connecté !

Retrouvez son book ici !

Bonjour Cassandra, votre premier single " Sirène " est sorti sur toutes les plateformes, présentez-nous ce titre ? 

« Sirène » est sorti il y a bientôt un an ! Que le temps passe vite… Ce single parle simplement de la vie mais avec la métaphore de la mer. Ce n’est pas de tout repos, on tombe, parfois plus durement que d’autres, mais si on trouve le courage de se relever, on verra que la vie n’en finit jamais de nous surprendre. Il ne faut pas subir la vie mais il faut rester « capitaine de ce bateau ».

Comment est née l'inspiration pour ce single ? 

Il faut savoir que cette chanson est ma toute première chanson et c’était également la toute première chanson du producteur artistique avec qui j’ai travaillé et qui est à l’origine de la production. Donc nous y allions à tâtons tous les deux. Il m’a fait une mélodie et je me suis laissée guider. Je la voulais d’abord en anglais. J’avais des idées mais rien de vraiment concret. Puis finalement, j’ai commencé à écrire en français, c’était très rap et ça dénonçait la société de consommation, l’argent qui est au cœur de tout… J’aimais bien ce que j’avais écrit mais ça ne me ressemblait pas. Ce n’est sûrement pas la direction que je voulais donner à ma carrière naissante. Puis grâce à une discussion avec une personne, tout s’est débloqué et « Sirène » a vu le jour. Cette chanson me ressemble.

Vous travaillez en tant qu'indépendante. Qu'est ce qui différencie le travail d'un artiste indépendant de celui en maison de disque ? 

Je n’ai encore jamais travaillé avec une maison de disque. Je pense que d’un côté, j’aimerais beaucoup. Et de l’autre, ça me ferait peur je pense. J’ai une amie qui a été repérée par une maison de disque, un gros contrat même. Mais par exemple, dans son contrat, elle a une clause concernant son poids ! C’est écrit qu’elle doit perdre du poids et qu’elle s’engage ensuite à ne pas dépasser un certain poids. C’est le genre de choses qui me révolte et ça devrait révolter tout le monde. On parle de plus en plus d’acceptation de soi, de body positive et ce genre d’exigences ne fait absolument pas avancer les choses en ce sens… Il faut aussi savoir que si le fait d’être artiste-indépendant implique une certaine liberté, il implique aussi énormément de responsabilités car on doit TOUT gérer et ce n’est pas facile tous les jours. Mais pour le moment, cela me convient très bien.

Quelles ont été vos démarches pour que votre titre soit diffusé sur les plateformes de streaming ? 

Le plus simple est de passer par un distributeur de musique en ligne tel que Tunecore. Il suffit de payer un abonnement et de payer pour chaque sortie (c’est plus que raisonnable, je ne m’attendais pas à ça) et le distributeur se charge de tout ! Bon, évidemment, il y a quelques problèmes. Mais ils sont généralement très à l’écoute, réactifs et ça ne dure jamais bien longtemps.

En 2019 vous avez commencé à être en mesure de vivre de la musique. Quel a été l'événement déclencheur ? 

Alors en 2019, j’étais professeur d’espagnol. Je chantais depuis toujours et j’avais fait quelques concerts depuis 2017, j’écrivais un peu mais c’est tout, ça s’arrêtait là. C’était le début d’une nouvelle année scolaire et je n’avais toujours pas de poste dans un établissement d’enseignement. Je commençais donc à postuler à droite et à gauche, dans des voies diverses. Si des gens se complaisent à faire un travail dont ils ne raffolent pas mais qui n’est pas très contraignant, tant mieux. Mais ça n’a jamais été mon cas… J’ai tendance à m’éteindre quand je fais un boulot qui ne me plaît pas. L’enseignement me plaisait mais je ne pensais pas avoir le mental pour faire ça toute ma vie. Et par hasard, on m’a parlé d’une école à Tourcoing, on m’a dit que je devrais tenter ma chance. Je me suis alors dit : Pourquoi pas ? En 4 jours, ma vie a totalement changé. J’ai passé l’audition le lundi, j’ai été prise. Le mardi, je visitais donc des appartements. Le mercredi, j’emménageais. Et le jeudi, j'ai commencé cette formation ! C’était dingue ! La vie peut prendre un tournant tellement inattendu en très peu de temps !

Vous avez fait une formation de chant très complète à Tourcoing, parlez-nous de cette formation et de l'école ? 

L’école s’appelle l’EF2M (Ecole de formation professionnelle aux Métiers de la Musique) et elle se trouve donc à Tourcoing. Il y a plusieurs cursus : Chant, Guitare, Basse, Batterie et Clavier. Elle comporte des cours théoriques (solfège, rythme, culturel, partition, législation du travail…) et des cours pratiques (ear training, technique, lecture de notes…). On y trouve aussi ce que l’on appelle les « Orchestres » qui sont des journées entières de répétitions en groupe qui aboutissent sur un concert d’évaluation dans des salles magnifiques toutes les 5/6 semaines. C’est très intense mais vraiment passionnant ! On apprend énormément sur la musique mais également sur nous-même. L’année est divisée en 5 modules : Rock, Blues, Funk, Jazz et Variétés internationales. Les professeurs de cette formation sont des pointures du milieu et ils sont passionnés et de ce fait, passionnants. Ces 2 années de formation ont été les meilleures de ma vie jusqu’à maintenant.

Votre tout prochain single sort en fin d'année : " Who's gonna love me ? ", parlez-nous de ce titre très personnel ? 

Cette formation étant très prenante, je n’ai pas trouvé le temps avant de sortir d’autres sons. J’ai terminé en juillet et malheureusement, fin août, j’ai vécu une rupture très difficile. C’était un garçon de mon école, un peu plus jeune que moi et il y a eu un énorme feeling. J’étais très amoureuse et la rupture a été d’autant plus difficile… Dans les jours qui ont suivi, nous avions normalement une prestation dans une école et j’ai dû la remplacer au dernier moment. Malgré tout, cela s’est très bien passé, ça a été une expérience formidable et je suis sûre que beaucoup d’autres suivront. Sur la route du retour, j’ai eu une mélodie qui m’est venue, ce qu’on appelle donc la topline. Quand j’ai une idée comme ça, je dégaine le téléphone et j’enregistre. Je sais, ce n’est pas bien d’utiliser le portable au volant et je le fais rarement mais les trajets en voiture sont particulièrement propices aux rêveries et donc à l’inspiration. Le soir même, je l’ai réécouté et j’ai commencé à chanter les deux premières phrases. Je vous les dévoile en exclusivité :

Who’s gonna hold me in his arms ?

Who’s gonna kiss me now ?

J’ai besoin de vider mon sac dans ces moments-là et je lui avais donc écrit une dernière lettre enflammée. A la fin de cette lettre, j’ai fait toute une liste des choses qui allaient me manquer chez lui et c’est ainsi qu’est née « Who’s gonna love me ? ». C’est une question fréquente après une rupture, surtout quand on avait l’impression que c’était CETTE personne et pas une autre.

Vous avez un EP en prévision composé de 6 titres ! Racontez-nous ?

Comme je vous le disais, j’ai énormément d’enregistrements qui dorment dans mon téléphone alors je compte me servir des plus prometteurs et leur donner vie avec l’aide de mon ami et producteur artistique. J’aimerais que ce premier EP me ressemble, il va définir mon identité et à ce titre, j’aimerais qu’il parle de force, de détermination, de féminité ! Pour moi, il n’y a rien de plus fort qu’une femme qui sait ce qu’elle veut, qui s’assume et qui se bat, jour après jour. La vie est un combat et surtout quand on est une femme. On y retrouvera donc « Sirène » et « Who’s gonna love me ? » et probablement une chanson en espagnol également ! Je compte bien écrire dans ces 3 langues que je chéris ! De plus, selon moi, c’est important de savoir se débrouiller dans d’autres langues ! Prouvons aux autres pays que nous ne sommes pas si nuls !

Quel conseil donneriez-vous aux membres Casting.fr qui comme vous souhaitent se lancer dans le chant ?

Alors déjà, si vous aimez chanter, c’est le premier pas ! Mais tout le monde peut chanter. Bien sûr, certains ont des facilités, un timbre particulier mais c’est comme tout, ça se travaille, sans relâche. Ensuite, dans le métier de chanteur, on va dire qu’on ne chante que 20% du temps et cela peut être très frustrant. On doit gérer l’administratif, la communication, le démarchage, notre image et tellement d’autres choses. Quand on veut être artiste, il n’y a pas grand-chose qui soit fait pour nous faciliter la vie alors il faut persévérer, se renseigner, prendre tout ce qu’on peut prendre et ne pas hésiter à s’inspirer des autres, à demander de l’aide. En revanche, s'il faut s’inspirer des autres, il faut éviter de se comparer ! C’est extrêmement difficile et je n’arrive pas encore très bien à gérer cet aspect, mais se comparer en permanence, c’est le meilleur moyen de perdre confiance en soi, de ne pas se sentir à la hauteur. La voie artistique est déjà une voie où on se prend des claques très souvent alors il faut être conscient de ses faiblesses et travailler afin de passer outre, mais il ne faut pas avoir peur de prendre conscience également de ses points forts ! Ce n’est pas avoir la grosse tête ! Si on se rabaisse nous-même, comment d’autres pourraient nous prendre au sérieux ? Si vous voulez tenter votre chance dans le chant et dans la musique, allez-y ! Il ne faut pas avoir peur d’essayer, de tomber, d’apprendre. C’est tellement enrichissant et même si ce n’est pas évident, ça en vaut vraiment la peine !

Pour retrouver notre dernier témoignage, c'est ici