Kosma, deux voix dans un même cosmos : rencontre avec un duo fusionnel et inspiré
Kosma, deux voix dans un même cosmos : rencontre avec un duo fusionnel et inspiré
Kosma, c’est l’histoire d’un duo de jumeaux complices et passionnés : Jules et Caroline, frère et sœur de 28 ans, musiciens et auteurs-compositeurs. Depuis leurs débuts en mai 2021, ils enchaînent les scènes et viennent de franchir une nouvelle étape avec leur signature chez Baboo Music. Dans cet entretien exclusif, les jumeaux reviennent sur leur parcours, la naissance de leur univers “Kosmatique”, les coulisses de leur premier EP “Tout est ok”, et livrent des conseils précieux aux jeunes artistes. Une rencontre inspirante avec un duo qui avance avec lucidité et beaucoup de passions.
Pour commencer, parlez-nous un peu de vous.
J : On est les jumeaux Kosma, nous sommes frère et sœur et on fait de la musique depuis maintenant quatre ans ensemble, mais depuis tout petits chacun de notre côté. Petit à petit, on construit notre Kosmaverse. Hier, on a pu faire La Boule Noire, qui est un grand événement, et il y aura un avant et un après cela.
Pourquoi avoir choisi le nom "Kosma" ? Que signifie-t-il pour vous, et que représente l’univers "Kosmatique" ?
C : On a choisi le nom “Kosma” car c’était court et facile à prononcer par tout le monde, on aime bien le côté moderne et parler du cosmos. On parle souvent des personnes et de la vie en général dans nos chansons. C’est un peu comme une étoile, on aime bien.
La musique a-t-elle toujours été une passion d’enfance, ou est-elle venue plus tard ?
J : On fait de la musique depuis aussi longtemps qu’on s’en souvienne. On a deux grands frères, donc nos parents nous ont tous mis au conservatoire quand on était petits et on a plus ou moins accroché. Nous sommes les petits derniers de la fratrie et on a continué durant quasiment 15 ans pour moi, et Caroline plus de 10 ans. J’étais en percussion et Caroline faisait du piano. Après cela, on a fait d’autres études hors de la musique, mais on a continué à faire de la musique. Je faisais de la musique assistée par ordinateur, Caroline de la comédie musicale. Cela nous a toujours accompagnés, jusqu’au jour où on s’est dit : “Pourquoi pas faire de la musique ensemble ?” et depuis quatre ans, c’est ce que l’on fait.
C : Finalement, on s’est bien entendus pour faire ça, et ça continue.
Était-ce une évidence pour vous d’être en duo, ou aviez-vous au départ des ambitions solo ?
C : Je pense qu’on n’a jamais voulu faire une carrière solo, ça c’est sûr. On faisait nos études séparément et on était très heureux dans nos études respectives. Je faisais du design de produit et Jules était en ingénierie. Le fait de se retrouver faisait que le groupe avait du sens, car c’était comme une petite entreprise. Donc c’est un peu ce que Jules aime bien, et en même temps, il y avait tout, l’aspect design, l’art et le côté artistique. Le fait de se mettre ensemble était assez évident parce qu’ensemble, on était plus forts pour faire quelque chose qui a du sens et qui va plus loin.
J : On ne s’est pas posé la question. Cela a commencé avec les réseaux sociaux il y a 5 ans, et c’était plus ou moins bien fait, c’étaient les débuts. Dès qu’on avait un peu de temps durant les vacances, on créait des vidéos, des clips, des défis musicaux. On n’avait pas pour ambition de faire plein de vues, c’était juste du plaisir en premier. On fait ensuite nos premiers concerts, et le public aime. Après, naturellement, on s’est dit qu’on pouvait faire quelque chose. C’était tracé.
Quelles sont vos forces en tant que jumeaux ?
J : Je pense que c’est l’énergie qu’on a et l’engouement naturel que l’on dégage. Comme on se connaît, on a une spontanéité qu’on ne peut même pas nous enlever. On ne pourrait même pas nous dire d’essayer d’être un peu plus professionnels, etc. On a quelque chose de naturel parce qu’on a grandi ensemble.
C : Et justement, comme on se connaît bien, on connaît nos forces, nos faiblesses, donc on sait comment jouer avec et faire en sorte que cela fonctionne.
J : La complicité est vraiment notre plus grande force, et on ne le fait même pas exprès.
Quelles sont vos principales inspirations musicales, qu’elles soient anciennes ou actuelles ?
J : On n’a pas les mêmes inspirations, et ce qu’on écoute n’est pas forcément le type de sons que l’on produit. J’aime beaucoup les chansons françaises du type Renan Luce, Oldelaf, et les musiques plus électro comme Flavien Berger ou Jacques. J’aime aussi les voix féminines assez cristallines, comme Sara Bareilles, etc.
C : J’aime tout ça, mais j’aime bien aussi la pop internationale. J’adore Aurora, que j’ai vue en concert il n’y a pas longtemps, Stromae et Angèle. La pop m’inspire beaucoup. Je me mets aussi plus de playlists alternatives.
Que pouvez-vous nous dire sur ce nouvel EP "Tout est ok" ? Quelles émotions, quels messages et quelles sonorités allez-vous partager avec le public ?
J : C’est vraiment le premier projet qui est abouti, car quand on est musicien, personnellement, on est auteur-compositeur, on écrit plein de musiques et derrière, on va écrémer toutes ces chansons qu’on écrit. Il y a des éléments qui sont bien, d’autres qui le sont moins, donc on progresse avec tout cet amas de chansons. Petit à petit, on écrème et on se définit. C’est aussi la première fois que l’on décide de créer un univers. Donc, on écrivait et on définissait ce qu’on allait devenir. Cet EP est vraiment la synthèse de tout le travail que l’on a fait durant ces dernières années.
C : On souhaite aussi se faire écouter, car il y a cette chose de se dire : “est-ce qu’on fait de la musique pour nous ou pour que cela soit écouté et que le public comprenne notre univers ?”. Du coup, ces dernières années, on s’est concentré sur cela. On s’est demandé comment rendre notre musique accessible et comment faire pour que le public adhère à notre univers et comprenne le fil rouge entre toutes les chansons. On essaye de mettre des sonorités urbaines, des rythmes différents, énormément de sonorités. Finalement, on a l’impression que tout cela crée la sonorité “Kosmatique”.
Quels conseils aimeriez-vous partager avec les membres de Casting.fr ?
J : Le premier conseil serait de garder ce qui nous fait, pour ensuite l’incorporer dans la musique et en faire quelque chose d’unique. Ce n’est pas parce qu’à la base, on fait un métier ou des études différentes qu’il faut tout jeter au moment où on commence la musique. Donc, il faut englober tout cela. Il y a aussi cette question d’ambitions saines. Aujourd’hui, les jeunes se disent qu’ils vont se mettre un an à fond sur les réseaux sociaux, et si ça marche tant mieux, si ça ne marche pas, ils arrêtent. Mais ce n’est pas comme ça que ça marche. La musique, c’est sur du long terme : tu crées une vraie identité, une vraie connexion avec le public. Cela prend du temps, et c’est ça qui est bien, qui est sain, et c’est comme ça que cela doit être fait. Après, il y a bien évidemment des histoires qui font rêver, et les personnes s’accrochent à cela, mais dans la majorité des cas, cela ne se passe pas comme ça.
C : Il faut prendre la musique comme un vrai métier où il y a des échéances, des contrats, et il faut en prendre réellement conscience. On est là pour le public, et il faut comprendre cela. À partir du moment où on fait de la musique, on le fait pour les autres, et on a aussi une équipe qui compte sur nous, donc il y a une machine à lancer et à alimenter. On est aussi intermittents du spectacle, donc pour nous, c’est important de passer par là avant de juste penser à si nos musiques marchent bien. Nous, on veut en faire notre métier, donc on fait de l’intermittence, des bars, des restaurants, et à côté de ça, on mène notre projet musical. Tout cela permet d’alimenter et de faire en sorte de transitionner vers une carrière musicale.
J : Pour finir, il faut prendre du plaisir, autant sur les petites scènes que les grosses, et ne pas essayer de rêver trop haut trop rapidement. Il faut rêver très haut, mais aussi rêver de manière saine. Il faut se demander ce qui est réellement atteignable. On ne va pas se dire qu’on va faire le Zénith dans un an, ou faire 100 000 streams, alors que sur les dernières années, c’est arrivé petit à petit. Il faut être réaliste, car cela permet d’être là sur du long terme.